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16 février 2023 4 16 /02 /février /2023 15:30
L'Atelier citoyen soutient cette initiative de Jean-Yves Busson , adhérent
 
Réunion d'information : Mercredi 1er mars à 20h au Café Mauve
place de l'église à Saint Jean des Mauvrets
- Les Garennes Sur Loire-
Renseignements complémentaires au 06 18 42 73 85
1er mars 20H Café mauve Groupement d'achat pour panneaux photovoltaiques

Nous allons coordonner l'organisation d'un achat groupé de panneaux photovoltaïques en autoconsommation, avec la coopérative Solarcoop, pour la région sud-est de l'agglo angevine

Vous trouverez ci-dessous et en pièce jointe une information sur cette démarche

  • Pour participer à une réunion d'information : Mercredi 1er mars à 20h, au Café Mauve, place de l'église à Saint Jean des Mauvrets - Les Garennes
  • Pour d'ores et déjà précommander un kit dans le cadre de cet achat groupé c'est

La date limite de commande sera vers le 10 mars ; réception du matériel 6 à 7 semaines après

Le principe

Vous branchez directement sur le secteur, via une prise de la maison, 1 ou 2 (jusqu’à 4) panneaux photovoltaïques placés à l’extérieur, sur un support orienté plein sud.

Dès qu’il y a du soleil, la production va venir délester les besoins les plus proches dans l’habitation, diminuant ainsi les impulsions facturées via le réseau collectif.

Quel niveau de production ?

Un panneau de 1,04 x 1,76m, d’une puissance de 375 watts crête va produire environ 370 KWh par an dans nos régions de l’ouest de la France (zone 2).

Pour deux panneaux : 740 KWh/an.

Vous suivrez votre production grâce à un wattmètre intercalé entre la fiche et la prise.

 Quel coût d’achat ?

  • Un panneau : 700€* + 50€ de frais de port = 750€
  • Deux panneaux : 1130€* + 50€ de frais de port = 1180€

*tarifs consultables sur le site de Solarcoop

Quel intérêt économique ?

Sur la base d’un KWh à 25 centimes d’euros et d’un taux d’autoconsommation de 80% (soit 20% injectés gratuitement dans le réseau), la recette, (l’économie sur la facture d’électricité) sera de,

  • 74 €/an pour un panneau, soit un retour sur investissement en 10 ans
  • 148 €/an pour deux panneaux, soit un retour sur investissement en 8 ans (ou, amortissement déduit, un rendement de 8,5%/an dès la première année)

Ces durées sont à rapprocher de la durée d’usage d’un panneau, de plus de 25 ans, avec une faible érosion de la capacité de production (moins de 0,5% de baisse par an).

Pourquoi produire de l’électricité chez soi ?

Au-delà de l’intérêt économique, c’est une démarche citoyenne capitale que de participer à l’effort collectif de production d’une énergie électrique propre et décentralisée. Rappelons que les panneaux photovoltaïques n’occasionnent aucune problématique de recyclage, au contraire des nombreux appareils connectés qui pullulent partout aujourd’hui. La production d’électricité photovoltaïque ne génère aucun déchet, à la différence des centrales électro-nucléaires.

Comment dimensionner l’installation ?

Les panneaux peuvent être installés en toiture ou au sol. Posés au sol, ils ne sont pas soumis aux réglementations qui peuvent s’imposer à des panneaux en toiture (type Architectes Bâtiments de France). Pour deux panneaux, l’encombrement au sol sera d’environ 2 x 2m = 4m²

Le choix entre 1 ou 2 panneaux va dépendre du « talon de consommation » c’est-à-dire à la puissance de base – de 300 à 600 Watts – correspondant au fonctionnement des appareils branchés en permanence et toujours actifs (VMC, réfrigérateur, Internet, appareils en veille, congélateur, etc.).

Le Kit de 4 panneaux ne concerne que les maisons avec piscine et ne sera pas proposé via ce groupement (achat individuel).

Avec qui se fait cet achat groupé ?

Solarcoop est une SCIC, société coopérative d’intérêt collectif (un·e associé·e = une voix) à gouvernance coopérative, située à Mornant, entre Lyon et St Etienne.

Leurs valeurs et leurs principes d’action :

https://www.solarcoop.fr/societe-cooperative-photovoltaique-solarcoop/#la-societe

Comment se fera l’installation ?

L’idée est de créer un groupe d’entraide pour l’installation (qui reste une opération simple). Pour la coordination (bénévole) et le lien avec Solarcoop, un contact local :

Jean-Yves Busson – Saint Saturnin – Brissac Loire Aubance

jybusson@orange.fr

NB : L’achat groupé permet une économie sur les frais de transport : une partie de cette économie est répercutée à chaque acheteur ; le reste sera affecté à une ou deux actions locales en faveur de la transition écologique.

 

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30 novembre 2022 3 30 /11 /novembre /2022 13:50
Abeilles un jour, abeilles toujours ??

Le 16 décembre, une dizaine d'apiculteurs du rucher solidaire faisait le bilan de l'année 2022 au Café mauve, notre partenaire sur Saint Jean des Mauvrets.

Une année apicole diversement réussie : des pertes de colonies, quelques divisions populeuses qui devraient bien passer l’hiver, beaucoup de varroas et de frelons asiatiques de plus en plus nombreux et voraces, des visites de ruches parfois trop espacées mais aussi du miel récolté, entre 8kgs et 30 kgs par ruche … La soirée s’est terminée par une excellente collation comme toujours.

La présence de Amaury, apiculteur professionnel local a pu répondre à nos questions.

Quelques semaines plus tôt, c'est le vétérinaire de l'ASAD, en visite sur un rucher qui nous avait passionné sur plusieurs sujets cruciaux. Il est prévu de le faire revenir au cours de l'hiver, devant un public d'apiculteurs plus nombreux.

Pour les abeilles l’hiver a commencé. Le couvain est très réduit et les  adultes vont vivre jusqu’en mars/avril. Elles se regroupent en grappe serrée pour garder la chaleur dans un habitacle resserré et il faudra veiller à ce qu'elles ne manquent pas de nourriture. Elles ressortiront avec la floraison des noisetiers.

Abeilles un jour, abeilles toujours ??

10 jours plus tard le 26 novembre, réussite pour notre soirée / débat du Festival Alimenterre. Le Café mauve a reçu 67 personnes autour des 2 films choisis. Une terre sans abeilles : Film très intéressant qui montre le lien entre le constat que les apiculteurs du monde entier font de leurs difficultés à travailler et vivre de leur métier et l’agriculture intensive, grande utilisatrice de pesticides. Il présente également diverses recherches technologiques démentielles qui témoignent d’une volonté de ne rien changer à cette évolution. Les débats ont été très vivants avec la participation de Terre de liens qui achète du foncier pour installer des agriculteurs en bio et de nombreux producteurs locaux, qui nous avaient manqué l'an dernier. Convivialité ensuite avec soupes, tisanes et gâteaux à volonté. Merci au Café Mauve pour leur accueil toujours chaleureux. RDV au prochain festival AlimenTerre en 2023 avec d'autres films, d'autres sujets à débattre.

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26 novembre 2022 6 26 /11 /novembre /2022 11:46
FESTIVAL ALIMENTERRE Ce soir 20H au Café Mauve

En présence de Liliane Piot, coprésidente de Terre de liens, Yann Combaud, arboriculteur bio spécialisé dans les fruits, et de nombreux autres participants aux débats prévus à la suite des films. A la fin de la soirée, collation et dégustation de miels.

FESTIVAL ALIMENTERRE Ce soir 20H au Café Mauve
FESTIVAL ALIMENTERRE Ce soir 20H au Café Mauve

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2 novembre 2022 3 02 /11 /novembre /2022 10:44
FESTIVAL ALIMENTERRE 2022
En partenariat avec le Café Mauve, l'Atelier Citoyen 49 participe à l'édition 2022 du Festival AlimenTerre en proposant le samedi 26 novembre à 20H au Café Mauve, la projection de 2 films suivis de débats avec des spécialistes au niveau local.
- " Tapis vert " 9’ E t si les méthodes de cultures traditionnelles étaient une des réponses pour produire mieux ? Le court-métrage Tapis Vert raconte l’histoire de Yacouba Sawadogo, un burkinabé qui arrêta l’avancée du désert grâce à la technique ancestrale du zaï. Il constitue une bonne introduction pour aborder le thème de l’agroécologie.
- 'Une terre sans abeilles" 55’
65 millions d’abeilles meurent chaque jour en France. Quelle est notre réaction face à la perte de biodiversité en cours ?
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22 novembre 2021 1 22 /11 /novembre /2021 17:07
Retour sur le festival Alimenterre samedi 20 novembre

28 personnes étaient présentes samedi au Café Mauve, à Saint Jean des Mauvrets, pour visionner les 2 films choisis dans le catalogue du Festival Alimenterre : Le Paradoxe de la faim et Nourrir le changement. A suivi un débat autour de sujets d'actualité liés aux circuits de l'alimentation dans le monde et chez nous, les 2 étant parfois très liés. Alain Bourgeois, ancien professeur d'agronomie à l'ESA et aujourd'hui chargé de cours à l'UATL, animait les débats. Plusieurs participants éclairés ont fait part de leur expérience et de leurs connaissances. Soirée très riche en informations, donc. On a cependant regretté l'absence des producteurs qui auraient pu parler de leurs difficultés sur le terrain et apporter un éclairage différent.

Rendez-vous l'an prochain pour d'autres films, d'autres débats.

Merci au Café Mauve pour leur accueil dans ce lieu chaleureux, ouvert à tous .  https://www.facebook.com/lecafemauve/

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7 novembre 2021 7 07 /11 /novembre /2021 14:39
POUR UN FUTUR ALIMENTAIRE REJOUISSANT ! 20 novembre 18H Café mauve

Samedi 20 novembre 2021 à 18H au Café mauve -St Jean des Mauvrets- LES GARENNES SUR LOIRE, l'Atelier citoyen et le Café Mauve proposent une projection-débat dans le cadre du Festival Alimenterre.

Entrée gratuite sans réservation. Une soupe sera offerte à l'issue de la soirée.

Renseignements : 06 70 97 16 00

https://www.alimenterre.org/le-festival-alimenterre-0

Réalisation SOS FAIM îles de paix, 2020 infographie 10 mns

Réalisation SOS FAIM îles de paix, 2020 infographie 10 mns

Les personnes qui ont le plus faim sont celles qui produisent de la nourriture, pourquoi ? C'est le paradoxe de la faim. Une des explications se trouve dans le système économique et politique mondial. Trois exemples permettent de comprendre ce phénomène : le Burkina Faso et la production laitière, le Pérou et les avocats, l’Indonésie et l’huile de palme. De plus, la concurrence inégale et les subventions encouragent certains modes de productions, souvent loin de l’agriculture vivrière...

Réalisation Camille Motocchio, 2020 durée 68 mns

Réalisation Camille Motocchio, 2020 durée 68 mns

L’alimentation ne se réduit pas seulement à ce qu’il y a dans nos assiettes. Loin d'être seulement une marchandise, elle est avant tout un droit humain, un déterminant culturel, un lien à la Nature. Se nourrir. Derrière ce geste simple se cachent des organisations complexes, unissant la terre aux papilles des mangeurs·euses toujours plus nombreux·ses. Elles sont aujourd’hui soumises à un modèle économique inégalitaire et destructeur de notre environnement. Agir sur l’alimentation peut donc être un levier fondamental pour faire face aux grands défis de notre époque. Alors, comment la mettre au service du changement ? C’est la question centrale de « Nourrir le Changement ». Ce documentaire tourné sur quatre continents nous emmène à travers la savane massaï, les jardins mahorais et les haciendas costariciennes.

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3 octobre 2021 7 03 /10 /octobre /2021 11:46
Présentation des 3 associations et du film le Pari des campagnes
Présentation des 3 associations et du film le Pari des campagnes

Présentation des 3 associations et du film le Pari des campagnes

En partenariat avec Le Café Mauve aux Garennes sur Loire, l'Atelier citoyen organisait hier Le Pari des campagnes, soirée film et débat, animée de main de maître par le Collectif 3/3 venu avec son expertise de Gironde. Cette soirée a été l'occasion de rencontrer quelques personnes qui ne connaissaient pas encore le Café Mauve ou l'Atelier citoyen.

Elus et habitants ont eu l'occasion de débattre au cours d'un débat mouvant dynamique sur des questions telles : Les campagnes sont-elles des lieux de culture ? La campagne rime t-elle avec écologie ? Les campagnes, passé ou avenir ?

 

L'objectif de la soirée était de faire émerger les envies et les rêves des habitants pour leur lieu de vie quotidien et a révélé un besoin d'être mieux informé sur l'offre culturelle locale, au delà des "frontières" administratives des communes, l'envie de lien social et de partage dans le plaisir de faire ensemble, autour de projets mis en oeuvre par les habitants, tels : 1 rallye découverte entre Les Garennes et Saint Saturnin, le réaménagement de la place de l'église trop bitumée, le développement de ruchers solidaires partagés, un lieu de rencontre pour les beaux jours, avec tables de pique-nique, théâtre de verdure, terrain de pétanque, jeux pour enfants, jardin et poulailler partagés, la construction d'un four à pain, la mise en place régulière de projections de films, l'organisation de mise à disposition de voitures pour les personnes en difficulté de mobilité.

Le Pari des campagnes est-il gagné ?

Tous ont été d'accord pour pointer l'importance des propositions déjà mises en place au Café mauve dans cette dynamique. Un pot a été offert dans le beau cadre rénové intimiste du Café mauve pour clore la soirée.

Mettons nous à l'oeuvre à présent pour concrétiser ces rêves qui ne sont pas inaccessibles. Rejoignez-nous si vous êtes intéressés !

Le Pari des campagnes est-il gagné ?
Le Pari des campagnes est-il gagné ? Le Pari des campagnes est-il gagné ?
Le Pari des campagnes est-il gagné ?
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12 septembre 2021 7 12 /09 /septembre /2021 11:01
LE PARI DES CAMPAGNES samedi 2 octobre 2021 20H

Le Pari des campagnes, c'est le nouveau défi de l'Atelier citoyen en partenariat avec le Café Mauve de Jean des Mauvrets et le Collectif 3/3 qui a produit un film éponyme  de 27 mns qui fourmille d'idées dont on peut s'inspirer localement pour mettre en place et développer des projets collectifs partagés dans la convivialité et la solidarité.

Nos 2 villages sont proches, des adhérents de l'Atelier citoyen vivent aux Garennes sur Loire et des adhérents du Café Mauve vivent à Saint Saturnin. Nous avons eu envie de partager des aventures et des projets.

Rejoignez-nous samedi 2 octobre à 20H, salle Odile d'Olonne à St Jean des Mauvrets, place de la Mairie, pour visionner le film, en discuter avec le Collectif 3/3, expert pour la mise en place de projets et d'animations en territoires ruraux qui proposera un débat mouvant sur ce thème.

Venez avec vos idées de projets partagés (four à pain, cinéma, rucher, jardin, verger partagés, etc...) Nous en choisirons ensemble un  ou plusieurs, à faire vivre ensemble dans la convivialité.

A très vite

Lien du Café Mauve

Lien du Collectif 3/3

 

LE PARI DES CAMPAGNES samedi 2 octobre 2021 20H
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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 20:25

Dans ce troisième et dernier article consacré à la problématique de l'eau tritiée présente en Loire et dans les réseaux d'eau potable, nous vous donnons un aperçu de la mobilisation qui a conduit à porter au grand jour cette pollution invisible et qui ne veut pas dire son nom.

Mais au-delà de ce bilan, nous souhaitons également poser une question : "Et maintenant ?"

Être informé est important et nécessaire,  mais s'en tenir là, c'est risquer de n'avoir que les effets anxiogènes de cette prise de conscience. Il nous semble que l'action concrète est un moyen de dépasser les inquiétudes de façon constructive et que c'est un des rôles d'une association comme l'Atelier citoyen.

 

Le contenu de ces articles repose sur les travaux du collectif Loire Vienne Zéro nucléaire  - et de son observatoire des eaux du bassin de la Loire -  en partenariat avec le laboratoire ACRO (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest).

En pièce jointe, l'ensemble des articles réunis en un pdf

 

 

Un dispositif de surveillance sous-dimensionné

Au niveau des eaux de rivière, c’est l’industriel EDF qui réalise la surveillance de sa propre activité de rejet - ! - par un dispositif de prise d’échantillons dans des hydrocollecteurs amont et aval de la source de polluants. L’IRSN[1] profite de ces installations pour faire ses propres mesures. De forts doutes se font jour actuellement sur la localisation de l'hydrocollecteur situé en aval de Chinon, sur un petit bras derrière une ile et qui verrait à peine passer les propres rejets de Chinon ! (Note IRSN février 2020 et photo ci-dessous) 

 

 

image.png

 

Au niveau de l’eau potable, le dispositif de l'ARS[2] est inadapté à la connaissance du risque radiologique. Dans les usines de production d'eau de consommation, les mesures de radioactivité ne sont pas programmées en fonction de la proximité de la source polluante mais en fonction du nombre d'habitants concernés par le captage. Autrement dit, un captage rural à 20 ou 30 km de Chinon ne fera l'objet que de 4 mesures de radioactivité par an !

 

Entre le 19 et le 21 septembre 2020, une « erreur humaine » à la centrale de Chinon a conduit au rejet d'un jus 2,5 fois plus concentré en tritium que ce qui était prévu. Les exploitants d'eau potable, qui puisent dans la nappe alluviale 5 à 6 m sous la Loire à Montsoreau, à Saumur, à Coutures, ont-ils été prévenus que leur ressource pouvait être polluée au-delà de 150 Bq/l durant ces trois jours ? L'Agence Régionale de Santé était-elle en mesure de détecter cette pollution et de prendre des mesures ? La réponse est non à ces deux questions. Car EDF n'est pas tenu d'informer sur ses dates prévisionnelles de rejet et encore moins en cas d'incident et parce que l'ARS ne met pas en œuvre un protocole adapté au risque tritium pour les humains.

 

 

Depuis 2017, des citoyens se mobilisent

L’idée de travailler sur les rejets en Loire a été proposée en 2016 par l'association Sortir Du Nucléaire 49, alors en contact avec l’ACRO au sujet du plutonium trouvé à Montjean-sur-Loire[3].

Le réseau citoyen de surveillance des eaux de la Loire et de la Vienne s’est concrétisé avec la journée de formation des préleveurs, organisée avec l’ACRO en septembre 2017 à Chinon. Aujourd'hui c'est le collectif Loire Vienne Zéro nucléaire qui porte cet observatoire en partenariat avec le laboratoire.

 

 

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Le réseau en bref

· 5 centrales concernées: 4 sur la Loire, 1 sur la Vienne

· Une vingtaine de préleveurs, militants écologistes, dont certains sont membres des CLI de chaque centrale[4]

· Un laboratoire agréé – l'ACRO – pour la recherche de radioactivité : tritium, carbone 14 et iode radioactif

· Un protocole :

§  Une fois par an pour chaque centrale, en été : eau brute, sédiments fins, végétaux marqueurs

§  Une fois par trimestre pour chaque centrale : eau brute

§  Une fois par mois à Saumur (effluents des 5 centrales) et sur la Vienne : eau brute et eau du réseau potable

· Une rencontre physique par an, pour faire le bilan

 

Sur une année, près de 150 échantillons sont envoyés à l’ACRO, qui assure les analyses et les finance sur fonds propres. Les préleveurs assurent la réalisation des prélèvements, à intervalles réguliers, selon un protocole pour lequel ils sont formés. Ils financent le temps, les déplacements et les envois postaux. Sur une base de bénévolat valorisé, on se situe à près de 90€/échantillon soit environ 13 000 €/an (dont 70% pris en charge par l’ACRO).

 

Activité tritium à 310 Bq/l en janvier 2019 à Saumur : un pavé dans la Loire

Les préleveurs et l’ACRO ont porté à connaissance du grand public la pollution radioactive permanente des rivières et de l’eau potable par l’industrie nucléaire[5]. Une pollution à bas bruit  toute l'année - 20 à 50 Bq/l – mais également des pics qui restent à ce jour inexpliqués par les autorités « compétentes ».

Ces instances – ASN, IRSN[6] – se sont vu obligées de trouver une explication à cette mesure de 310 Bq/l, qui constitue une mise en cause de leur modèle de dilution des polluants du nucléaire. Le protocole ACRO ayant été revalidé par elles, il fallait chercher la cause ailleurs.

 

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L’explication la plus probable : la zone de « bon mélange » des effluents n’existe pas, ou bien elle se situe à des dizaines de kilomètres de l'égout-clarinette.

On aurait donc des filons d’eau fortement pollués qui s’étireraient dans le fleuve, lors des largages. Il est possible qu’en janvier 2019 à Saumur les préleveurs aient plongé leur bouteille dans ce filon au milieu du pont alors qu’il n’y avait peut-être que 20 ou 30 Bq plus près des rives.

Ce mauvais mélange des rejets polluants, s'il est confirmé, devrait interpeller les producteurs d'eau potable : sont-ils toujours sûrs de ne pas prélever dans un de ces filons pollués ?

Une expérimentation a été lancée par l'ASN et l'IRSN à Saumur en novembre 2020 : elle a pour objectif de trouver une explication aux 310 Bq/l. Elle va constituer en 4 mois de prélèvements quotidiens, pour un coût de 300 000 €. Cet investissement colossal montre qu'ils ne connaissent pas la dynamique du risque tritium, le comportement de ce polluant au sein du fleuve imprévisible qu'est la Loire ; et que ce risque n'est pas anodin.

 

Ci-dessous, deux thermographies réalisées le 10 décembre 2020 à la centrale nucléaire de Chinon par les préleveurs volontaires. Chacune est accompagnée de sa vue photographique.

Sur la première, à l'amont du pont, les barres claires visualisent la sortie d'eau chaude au niveau de la clarinette-égout (les rejets polluants sont mélangés à ces eaux servant au refroidissement des réacteurs)

 

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Ci-dessous, sur la seconde thermographie, à l'aval du pont d'Avoine, on visualise le filon d'eau plus chaude, qui s'étire dans le lointain sans se mélanger immédiatement au reste du fleuve : « Zone de mauvais mélange » jusqu'où  ???

 

 

     
 

 

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Les directives ASN stipulent que le bon mélange devrait s'effectuer à 1 km au plus de la source de rejet. Ce n'est visiblement pas le cas.

 

Face à cette problématique du tritium en Loire et dans nos verres, que faire ?
 

Continuer à croire benoîtement les discours rassurants des institutions ? Cette politique de l'autruche sous la pression d'un puissant lobby peut-elle encore être cautionnée ?  Les citoyens sont assez matures pour avoir le droit d'être bien informés, sans céder à la panique.

Filtrer l'eau ? Inutile : le meilleur osmoseur[7] du commerce ne parviendra pas à séparer une eau tritiée d'une eau normale

Acheter de l'eau en bouteille ? Ce serait ajouter un désastre écologique à un autre, sans rien résoudre de la problématique de pollution, qui continuera à toucher les humains n'ayant pas les moyens économiques d'acheter des bouteilles et tous les non-humains qui vivent dans et autour de la Loire.

 

Intensifier l'action citoyenne ?

La Loire et ses affluents constituent à la fois un milieu de vie et une ressource exceptionnelle pour les êtres vivants ligériens. Rien ne justifie que ce bien commun soit sacrifié. La radioactivité tritium n'a rien à y faire au-delà du 1 Bq/l naturellement présent dans son eau.

 

Cette mobilisation citoyenne peut prendre différentes formes :

•       Soutenir financièrement les laboratoires indépendants, en devenant adhérent·e

•       Développer le réseau de surveillance indépendante des eaux de Loire et Vienne. Pour cela, bénévolat des militants et fonds propres de l'ACRO ne suffiront pas. L'appel à un financement participatif sera probablement lancé (« Financez 1, 2 ou x analyses tritium par an !») Il peut aussi s’agir de participer concrètement à l’action des groupes du collectif Loire Vienne Zéro nucléaire.

•    Exercer un travail de pression sur l'exploitant industriel des centrales, via les représentants associatifs à la CLI de Chinon notamment. Une première chose serait d'amener EDF à publier, quelques jours avant, ses dates de rejet d'effluents, tout au long de l'année. Pour l'instant c'est un refus réitéré de la direction de la centrale de Chinon de produire ce minimum d'information.

•       Diffuser cette information auprès des pêcheurs professionnels et amateurs, des clubs de kayak et canoë, des agriculteurs irrigants de la vallée, des associations naturalistes. Au niveau de ces dernières, le message n'est pas aisé à faire passer, en particulier quand elles sont financées, au niveau national, par EDF et ses filiales RTE et ENEDIS, ce qui n'est pas sans conséquence y compris au niveau local quand il s'agit d'évoquer les effets de l'industrie nucléaire sur l'environnement. La même problématique se rencontre auprès des collectivités proches de la centrale, elles aussi bien sponsorisées.

•       Agir auprès de l'ARS pour la mise en place d'un protocole de surveillance du risque tritium efficient au niveau des prélèvements d'eau brute et en sortie d'usine d'eau potable

•       Agir auprès des députés et des sénateurs pour demander 1/ l'abandon de la référence aux 10 000 Bq/l de l'OMS. 2/ la mise en place d'une norme limite de potabilité de l'eau de consommation à 10 Bq/l comme le demandent l'ACRO et la CRIIRAD.

•       Doter la Loire d'une personnalité juridique propre[8] - comme ça se fait ailleurs dans le monde pour des rivières, des forêts, des montagnes – de manière à pouvoir l'aider à aller en justice et demander réparation des préjudices qu'elle subit en tant qu'écosystème dont nous, humains, sommes une partie[9].

•       Permettre aux habitants de se porter en justice sur la base du préjudice d’anxiété ? Il peut être plaidé quand une personne est obligée de vivre en étant exposée à un risque avéré – non certain mais possible - pour sa santé. Une jurisprudence favorable existe, dans le secteur des mines notamment.

•       et... toute autre idée

 

La prise de conscience est importante mais, aujourd'hui, l'action l'est encore plus. Que ce soit à titre individuel, au travers d'un engagement politique ou comme acteur associatif, nous pouvons tous faire quelque chose pour la défense de nos biens communs, et en particulier de ce fleuve qui nous relie sur plus de 1000 kilomètres.

 

Une rencontre, un débat pour prolonger la réflexion au sein de l'Atelier citoyen ou dans tout autre cadre ?

N’hésitez pas à vous manifester auprès de l’Atelier citoyen ou directement auprès de Jean-Yves Busson, rédacteur de ces articles - jybusson@orange.fr - qui transmettra aux membres du collectif Loire Vienne Zéro nucléaire, cheville ouvrière de cette démarche citoyenne. Un contact pourra aussi s'établir avec le collège associatif de la CLI, Commission Locale d'Information de la centrale de Chinon, dont il fait partie.

 

[1] IRSN : Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire

[2] ARS : Agence Régionale de Santé

[3] Ce plutonium est un « cadeau » des gestionnaires de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux à la Loire, déversé à la suite d'un accident de fusion du cœur d'un réacteur en 1980. Le plus grave (et méconnu) accident nucléaire qu'à connu la France

[4] CLI : Commission Locale d'Information, une par installation nucléaire. Animée par les Conseils Départementaux, elles siègent une à deux fois par an via quatre collèges - Elus, syndicats, associations, personnes qualifiées

[5]Tous les résultats sont disponibles sur le site de l’ACRO

[6]Autorité de Sûreté Nucléaire ; Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire

[7]L'osmoseur est un dispositif permettant de produire de l'eau considérée comme pure selon le principe de l'osmose inverse. Il débarrasse l'eau de la majeure partie de ses solutés tels que les chlorures, les sulfates, les phosphates, etc. https://fr.wikipedia.org/wiki/Osmoseur

[8]A travers le Parlement de Loire, une démarche est en cours pour doter la Loire d'une personnalité juridique. http://polau.org/incubations/les-auditions-du-parlement-de-loire/

[9]Voir les travaux de Valérie Cabanès, notamment son engagement d'avocate pour amener la Cours Pénale Internationale à se doter de la compétence de jugement du crime d'écocide.

 
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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 07:07
L'Atelier citoyen a conduit durant l'année 2016 une enquête auprès de quelques restaurations scolaires de la région de Brissac
 
Cette action permet de faire le constat d'une diversité et d'une richesse des choix d'organisation et de gestion de la restauration scolaire par les collectivités.
 
Au-delà du constat, il est important d'échanger sur l'avenir de ce service d'intérêt collectif, à une époque où l'agriculture est face à des choix vitaux et où le consommateur, le citoyen, le contribuable est interrogé sur la place qu'il prend - ou pas - dans ces choix qui engagent l'avenir sur le plan de la santé, du vivre ensemble, de la vitalité économique de nos territoires. 
La restauration scolaire que l'on propose à nos enfants est un concentré, à petite échelle, de tous ces enjeux. C'est d'autant plus vrai actuellement dans le contexte de réorganisation territoriales des collectivités locales : quelle marge de manœuvre pour les communes déléguées dans leurs choix futurs ?
 
Une première réunion s'est tenue le 19 janvier, à destination des élus et des représentants du GABB Anjou, de la Chambre d'Agriculture, de la plateforme de distribution Bio Loire Océan. 
Pour prolonger ce débat, l'Atelier citoyen vous propose une soirée de présentation publique des résultats et d'échanges sur le thème : Quelle restauration scolaire pour nos communes demain ?
 

Télécharger l'étude de la diversité des solutions mises en œuvre.

Articles de Presse suite à la soirée

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